Le 15 mai, Christopher Magnenjiky a été arrêté et accusé de rébellion, de désobéissance civile et d’«outrage à personne publique ». Demain, un juge devrait prendre une décision sur le sort de Christopher. Beaucoup craignent que Christopher rejoigne la longue liste des militants emprisonnés injustement à Madagascar, simplement parce qu'ils défient les activités illicites des barons du bois de rose et des responsables corrompus qui les protègent.
Christopher est maintenant détenu à la prison centrale de Maroantsetra. Son cas ressemble énormément à ceux des précédents militants incarcérés à Madagascar pour lesquels obtenir les documents officiels qui justifient l’arrêt est presque impossible. Les accusations infondées, y compris la «rébellion» et le «manque de respect», sont de maigres justifications pour la détention. Le procès quant à lui est gardé aussi confidentiel que possible.
Selon Amnesty International, la détention actuelle de Christopher est elle-même illégale. Tamara Léger, Conseillère du Programme Madagascar, explique: « Alors que Christopher est toujours présumé innocent selon la loi, il a déjà passé plus de trois semaines derrière les barreaux à la prison de Maroantsetra et sa demande de mise en liberté provisoire a été refusée. Cela viole la propre Constitution malgache selon laquelle la détention provisoire ne doit être utilisée que dans des circonstances exceptionnelles. »